Mer Noire, retour sur le voyage

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Après 6000 km en vélo, 1400 km en train, 450 km en bateau, quelques heures en barque, 40km en camion, 12 km en taxi, 12 km en bus, 160 km en minibus... me voici revenu à Toulouse depuis 3 semaines, au terme de près de 4 mois de balade :)

Météo

Jamais je n’aurais imaginé voir autant de pluie durant mon trajet. Serais-je parti si j’avais su que la météo serait aussi pourrie ? Pas, sûr, mais une fois parti j’ai continué.
Au mois de mai de la pluie tous les jours ou presque, et des fois du matin au soir. Au mois de juin, jusqu’à ce que j’atteigne le delta du Danube encore un peu de pluie tous les jours même si c’était moins intense. Je n’ai vu vraiment le beau temps durable qu’à partir de là, en gros la troisième semaine de juin. Et encore il y a eu régulièrement des orages tous les 4 ou 5 jours... Mais je n’étais pas forcément sous la pluie !

Le site

Mettre à jour le site avec le tracé, des photos, traduire chaque article en anglais était une contrainte mais aussi un grand plaisir : le moyen de garder le contact avec mes amis et un support aux échanges.
Les mots que j’ai reçus que ce soit à travers le forum, des mails, des textos, whatsApp, Mastodon ou Facebook m’ont beaucoup aidé, particulièrement lorsqu’il ne faisait pas beau et que le moral descendait !
Pour ceux qui s’intéressent à la technique j’ai fait deux articles l’un sur la construction du site https://www.jack31.org/122 et l’autre sur le plugin GIS https://www.jack31.org/123

Les rencontres

Peu de rencontres sur le chemin. La pluie y est un peu pour quelque chose : il y avait peu de vélos sur la route et le soir lorsqu’il pleuvait je rentrais vite dans mon hébergement, certaines fois pour ne plus en sortir !
Quelques hôtes sortent du lot avec lesquels il y a eu de véritables échanges. A Besançon, Montbéliard, Bantska Palanka ou Krushovene. J’ai eu d’autres bons accueils, mais ceux là sortent du lot pour la qualité et la chaleur des échanges.

Santé

Pas de vrais soucis de santé : une piqûre d’abeille, une de taon et une d’un insecte non identifié qui a provoqué le doublement de volume de ma main pendant deux jours... De la pharmacie ce qui m’a le plus servi c’est le répulsif anti-moustique et la pommade pour calmer l’irritation des piqûres. Un peu d’anti-inflammatoire et de paracétamol pour des débuts de sinusite ou des douleurs ponctuelles... Aussi pendant un moment les sparadraps sur le nez parce que la branche des lunettes me faisaient mal... C’est tout pendant les trois mois et demi.
Le sparadrap a aussi été utile pour réparer des accrocs aux housses imperméables ^^
Au retour quelques douleurs aux épaules et au genou : arthrose et tendinite... Il va falloir que je trouve une activité physique régulière pour ne pas avoir mal partout dès que j’arrête de pédaler !

Les boutiques vélos

Mon vélo a eu besoin de peu d’entretien :

  • de l’huile pour la chaine : j’étais parti sans huile pensant que "ça tiendrait", mais je n’avais pas imaginé que mon vélo serait sous des pluies battantes aussi longtemps. Ma chaine s’est donc retrouvée complètement sèche plusieurs fois... J’ai tout mis dessus : une huile un peu bleue apparemment assez résistante aux intempéries, de l’huile moteur et de l’huile d’olive !!
  • pression des pneus : j’ai trouvé peu d’endroits ou gonfler mon vélo correctement. Soit il n’y avait pas d’adaptateur pour la valve Presta soit pas de manomètre et des fois les garagistes pensaient que mon vélo était bien gonflé. A partir de Budapest j’ai donc gonflé avec ma petite pompe... Même en forçant j’étais plus proche des 4 bars que des 6 que je mets avec ma pompe à pied.
  • crevaisons : j’avais des pneus increvables... mon pneu arrière a quand même crevé trois fois ! L’écharde de fer sur le ferry, la valve qui a lâché et le tesson de bouteille près de Dubrovnik.

Pas si facile de trouver des boutiques vélos sur le chemin. Dans les grandes villes on peut trouver et heureusement c’est à Varna que j’ai eu à racheter une chambre à air de rechange.

Cartographie

Chaque jour je traçais mon étape sur https://graphhopper.com/maps, avec mon lieu de départ précis (camping, chambre...) et mon lieu d’arrivée. Puis j’exportais le tracé en GPX que je n’avais plus qu’à importer sur mon téléphone, sur l’appli OSMand+.
Le tracé n’est pas toujours fidèle au tracé de l’Eurovélo, de temps en temps je contrôlais avec l’appli Eurovelo6, mais que je ne trouve pas très pratique.
Notamment cette appli n’a aucune précision dans les cartes si on n’est pas connecté alors qu’avec OSMAnd+ j’ai téléchargé tous les pays où je passais.

Tracker GPS

Mon tracker GPS (format d’une clé USB) permettait de restituer l’itinéraire exact effectué.
Deux défauts :

  • Quelques jours avant le départ le tracker a perdu la date exacte. Les traces se sont positionnées en 1999 et depuis ça s’incrémente à partir de cette date. Je corrige à la main le nom du fichier dans le logiciel fourni avec le tracker puis j’exporte le GPX et je remplace les date en 1999 par la date du jour,
  • Deux fois il s’est arrêté lors d’une pause et n’a pas redémarré
  • Il faut penser à le mettre en route au départ (cqfd)

J’ai arrêté de modifier le fichier gpx quand j’ai remis en service le GPS sur mon appareil photo. D’ailleurs j’ai exporté le tracé en kml, plus léger.

Téléphone

Tout d’abord l’autonomie de mon téléphone Honor 10 est tout à fait correcte. Bien sûr si on utilise la navigation de la carte à l’écran toute la journée... ça ne tiendra pas. Mais j’essayais de ne consulter la navigation qu’au moment critique...

Maintenant la data et la capacité à téléphoner partout : pour l’Europe aucun souci, mais plusieurs pays que je traversais ne font pas partie de l’Europe : la Serbie, le Kosovo, l’Albanie, le Monténégro et la Bosnie-et-Herzegovine. Pour rester connecté dans ces pays si j’avais utilisé les offres généreuses d’orange ça m’aurait coûté 6x29€ ^^ (je suis passé deux fois en Serbie).

En achetant des cartes SIM locales ça m’a coûté beaucoup moins cher. Voici ce que j’ai dépensé pour l’ensemble de mon séjour :

  • Serbie 1 : une SIM à 600 dinars Serbes, pour trois jours de communication locale et 1 Go de data... (environ 5€)
  • Serbie 1 : la première SIM était pas terrible, pour la fin du séjour j’ai pris une carte Telenor avec communications locales et 4Go valide un mois, pour 500 dinars Serbes (un peu plus de 4€) clairement j’aurais trouvé ça dès le départ ça me suffisait pour le premier séjour en Serbie)
  • Serbie 2 : je ne faisais que passer, mais je me suis arrêté dans la première ville pour trouevr une boutique Telenor et j’ai rechargé de 200 dinars Serbes (un peu moins de deux €) pour 2 Go et une peu de communciation tel valables 7 jours.
  • Kosovo : carte SIM IPKO à 5€ valable plusieurs semaines avec 4 Go de data. Je n’avais pas de wifi dans l’appart à Prishtina ça m’a permis de me connecter avec une bonne qualité.
  • Albanie : moyennant 5€ supplémentaires la carte IPKO achetée au Kosovo permettait d’être connecté en Albanie, et également au Monténégro et en Bosnie pour une semaine et 1Go de data. Connexion insuffisante dans la montagne Albanaise par temps d’orage, un peu juste dans les petites villes, mais OK à Shkodër. Elle m’a aussi servi à Pogdorica, mais c’était mieux d’avoir du wifi !!
  • Bosnie Herzégovine : c’était très frustrant parce que l’hôtel où j’étais avait un wifi limité et ma carte IKPO avait expiré... je m’en suis passé...
  • Communication vers la France : surtout pour pouvoir appeler ma mère il m’a fallu acheter du crédit Skype. 5€ pour pas mal d’appels et il m’en reste !

Donc au total environ 22€ pour l’ensemble du séjour.

Appareil Photo

J’ai mis longtemps à me familiariser avec l’appareil... Mais finalement il fonctionne bien. J’utilise presque tout le temps les mêmes fonctions :

  • essentiellement Paysage,
  • j’ai essayé de varier avec le mode A, mais n’ai pas assez étudié les différences entre les prises pour progresser vraiment,
  • un peu auto,
  • la fonction qui permet de faire des panoramiques,
  • son grand angle permet également de faire des selfies ^^

Le zoom.
Rend d’excellents services et permet de mieux centrer les images.

Par contre pour l’usage pour lequel je le voulais au départ prendre les oiseaux dans les marais ou en vol... trop difficile avec cet appareil de ne pas perdre l’objet que l’on veut prendre.
Sur la fin j’ai essayé d’utiliser le viseur et j’ai réussi à prendre quelques vols... mais beaucoup de photos sont allées à la poubelle. Il faut que je vois lors de prochains essais si je peux mettre sur "focus permanent" et si c’est mieux...

Autonomie

J’avais fait beaucoup de choix pour avoir une autonomie maximum... finalement entre le temps et ma peur des moustiques... j’ai été en chambre la plupart du temps, et même dans les campings il y a de l’électricité...
Le chargeur usb sur le vélo : un peu décevant lorsque mon tel est branché directement dessus j’ai l’impression que le tel consomme plus !! Comme si lorsqu’il était en charge il pouvait consommer plus... et les modes de consommation "économique" ou "ultra" ne font pas vraiment envie quand on lit la description... Et de toute façon il a de nouveau arrêté de fonctionner peu après cet essai. Je n’ai pas pu tester la charge de la batterie...

En Italie j’ai pu tester l’autonomie de mon PC dans deux campings. Le premier à Cremone je n’avais pas d’électricité, et le second j’aurais pu en avoir mais je m’en suis passé au maximum. Résultat : en faisant attention mon PC doit pouvoir tenir trois jours en s’en tenant à la mise à jour des articles et un peu de surf pour préparer la journée du lendemain : itinéraire, réservation d’hôtels... Donc tout à fait satisfaisant ! A condition donc :

  • de ne pas charger en même temps les appareils que l’on branche sur le PC
  • donc téléphone chargé au préalable
  • tracker, également, mais il suffit sans doute de l’enlever dès que le tracé est importé

Batterie autonome :
J’avais passé un peu de temps à chercher le bon modèle et j’avoue que je suis très satisfait du résultat.
Alors que ma batterie n’était pas chargée à fond, dans les deux campings mentionnés ci-dessus j’ai pu compléter la charge de mon tel deux jours de suite, charger mon tracker et compléter la charge de mon appareil photo.

Site Internet

Mettre à jour le site tous les jours était une contrainte mais aussi un plaisir : un moyen de garder le lien avec mes amis et de partager mes photos.
Je décris en détail le travail pour personnaliser et adapter le site ici

Sinon pour faire un article, tous les jours :

  • récupérer le tracé sur la clé USB
  • exporter en GPX
  • corriger la date dans notepad++
  • Copier les photos dans un dossier sur le DD
  • Faire un premier tri
  • Géolocaliser les photos
  • les réduire avec Irfanview
  • les importer dans l’article
  • mettre une légende à toute (multilingue : traduite en anglais)
  • choisir une photo logo
  • faire une version en langue anglaise de l’article
  • Publier :)

En réactivant le GPS sur mon appareil photo j’ai pu supprimer deux opérations ci-dessus :). L’appareil a peut-être un peu moins d’autonomie... il ferait 400 photos au lieu de 400 : toujours largement suffisant. Par contre des fois la géolocalisation ne fonctionne pas... aléatoire. Tant pis toutes les photos n’apparaissent pas sur la carte, mais elles sont dans l’ordre chronologique dans l’article donc on peut s’y retrouver.

La suite ?

Je vais mettre à profit les mois qui restent avant mon prochain voyage pour améliorer le matériel, remplacer ce qui a été abimé...
Prochaine direction vers le Sud ! Le rêve-projet ici https://velovacances.jack31.org/Para-o-Sul


     

Vos commentaires

  • Le 3 septembre 2019 à 22:46, par nicod_ En réponse à : Mer Noire, retour sur le voyage

    Hello Jack,
    merci pour ce retour sur ce fabuleux voyage :)
    Tu sembles déjà bien équipé et avoir optimisé ton matériel mais as tu pensé à une powerbank, voir une solaire ? Tu gagnerais un peu en autonomie, mais c’est sûr qu’il faut aussi la transporter.
    Bon, je vois que tu projettes déjà la suite, ça promet de nouvelles aventures !
    Hasta luego,

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