Comment faire 100km quand on avait prévu d’en faire seulement 80, et sous la pluie de préférence :
– d’abord dans un village interpréter un peu rapidement le zig-zag d’un signe
– ensuite ne pas voir un signe travaux et s’engager dans la piste cyclable qui se terminait en impasse
– tourner en rond dans le village en cherchant la maison où on doit loger...

Le trajet avait bien commencé malgré la pluie. En doublant un vélo couché j’ai vu qu’il avait un drapeau français et un drapeau européen. On commence à discuter et de fil en aiguille on a passé deux heures et demi à rouler assez tranquillement. Sylvain a fait pas mal de balades en vélo dans pas mal de pays, il m’a appris des trucs sur le prix des forfaits vélos en avion et comment récupérer le matériel pour l’emballer pour le vol dans des grands magasins. Peut être utile une autre fois.
Nous avons mangé ensemble dans un café à Riendlingen et puis nous avons continué séparément parce qu’on n’allait pas à la même vitesse.
C’est peu après Riendlingen que je me suis dit qu’on n’avait pas fait le plus dur. Pas mal de cotes de belle taille et soudain en bas de l’une d’elles un panneau "20%". Aïe ! J’ai commencé à monter mais au bout de quelques mètres j’ai mis pied à terre et je suis arrivé tout essoufflé en haut de la côte. C’était en arrivant dans un petit village qui s’appelait Datthausen, l’endroit est marqué d’une punaise contrairement aux photos qui ont un vélo.