Parcours un peu long prévu aujourd’hui : je vais à Bortigiadas (en dessous de Tempo Pausania) au lieu de Monti initialement prévu. Le parcours est étiquetté avec le même niveau de difficulté mais avec 20km de plus !
Une journée très belle avec peu de nuages au début.
Un premier arrêt pour resserrer la cale de ma chaussure de droite qui s’est desserrée. C’est mieux d’avoir la chaussure bien accrochée pour monter à Patatada point le plus haut de mon parcours.
A la sortie de Patatada je me rends compte vite que ne suis plus sur la trace, et je n’ai pas vu de carrefour... En continuant sur la route vers Oschiri je dois croiser la trace, là je verrai. Comme je m’en doutais les pistes sont particulièrement merdiques... Je reste sur la route principale.
A Oschiri les terrasses sont remplies : c’est le 2 juin, jour de pont important. Je trouve un bar qui annonce des panini et je m’y arrête déjeuner.
On sait qu’il va y avoir de l’orage et les nuages se sont accumulés dans le ciel, mais pour l’instant le temps reste au beau.
Mais premier souci à la sortie d’Oschiri, très vite un panneau indique que le pont par lequel je dois passer est interdit à la circulation de tout véhicule. Je n’ai pas trop d’alternative alors je continue pour voir si un vélo pourrait passer. Non. La route est bien fermée et on entend les engins de chantier qui travaillent plus loin, bien que ce soit jour de fête.
Je vois une alternative : il y a une petite route qui passe sur un pont, qui rejoint ensuite Tula, puis on doit arriver à l’hôtel en passant pas l’autre côté. Ca rallonge surement un peu mais ça a l’air jouable. Arrivé précisément sur la route à quelques kilomètres de ce pont il y a de nouveau un panneau indiquant que le pont est fermé et interdit à toute circulation... Je commence à m’inquiéter... Je continue un peu, jusqu’à une jolie église ù il y a quelques personnes et je demande à une personne manifestement du coin, si elle pense qu’une bicyclette peut passer... Non. Niente ponte.
Je m’affole vraiment parce que j’ai du mal à voir une alternative raisonnable. Mais je finis par me rendre compte qu’en faisant un grand tour il est possible re retrouver une route qui amène à Tula.
L’orage se rapproche mais je sens que ce troisième plan tient la route et j’arrive à proximité de la dite route. Je ne vois aucun abri et l’orage n’est qu’à quelques kilomètres... je m’arrête sur le bord de la route et je m’assieds sous la pluie... (un vélo ne protège pas de la foudre comme une voiture)
Lorsque je sens que l’orage s’éloigne un peu je repars (en fait je redémarre trop tôt, je lirai ensuite des conseils qui recommandent de rester dans une voiture toutes fenêtres fermées jusqu’à ce qu’on n’entende plus le dernier grondement de tonnerre) et je vais faire le point dans le premier bar trouvé à Tula.

Déjà je peux constater que mon nouvel équipement tient bien le choc de pluies fortes. Ça fait deux jours que suis copieusement arrosé, et tout est sec.

L’orage calmé je passe de l’autre côté du lac de Coghinas et une vue magnifique.
Mais avant d’arriver il faut encore grimper.

Plus bas, deux tracés avec en vert celui que j’aurais du prendre. Et puis l’autre.
J’arrive à l’hôtel un peu avant vingt heures, après avoir fait trente cinq kilomètres de plus que prévu...